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9 articles taggés Myra Eljundir

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Kaleb Tome 1 : Kaleb

Kaleb Tome 1 : KalebTitre Original : /
Titre Français : Kaleb
Date De Sortie Française : 14 Juin 2012
Auteur : Myra Eljundir
Nombre De Pages : 442
Note : 5,5/5
Lu en français.

C'est si bon d'être mauvais...

À 19 an
s, Kaleb se découvre empathe :
il se co
nnecte à vos émotions pour vous manipuler.
Il
vous connaît mieux que vous-mêmes.
Et cel
a le rend irrésistible.
Terrib
lement dangereux.
Parce qu
'on ne peut s'empêcher de l'aimer.
À la
folie. À la mort.

Sachez
que ce qu'il vous fera, il n'en sera pas désolé.
Ce
don qu'il tient d'une lignée islandaise millénaire le grise.
Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus.
Jusqu'au jour où sa propre puissance le dépasse
et où tout bascule...

Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller ?

L
e premier tome d'une trilogie qui, à l'instar de la série Dexter, offre au lecteur l'un de ses fantasmes : être dans la peau du méchant.

Déconseillé aux âmes sensibles et aux moins de 15 ans.

,._.,-*^~*-,._.,-~~-,._.,-*~^~*-,._.,.,._.,-*^~*-,._.,-~~-,._.,-*~^~*-,._.,.

❧ Mon Avis :

_____Sexy. Excitant. Ardent. Intense. Kaleb, c'est une bombe. Si je devais publier un livre, ce serait un roman comme Kaleb que j'aimerai écrire. Ce thème de l'empathie me touche énormément, ainsi que tous les sentiments forts qui y sont traités. Mais, mon dieu, que ce livre est exceptionnel. En achevant la dernière page hier, j'étais juste dans la brume. Une brume qui sonnait comme une claque. J'étais lessivé. Abasourdi. Fasciné. Choqué. Autant de sensations contradictoires provenant directement de ce petit chef-d'½uvre. Je pense que vous le savez, mes attentes pour Kaleb étaient très élevées. Hé bien il n'a pas fait que brillamment les remplir, il les a surpassé comme rarement un livre l'a fait.
_____La présentation nous informe que nous allons, avec cet ouvrage, passer du côté obscur de la force et être bercés par le Mal. Je ne me doutais pas une seconde à quel point cela allait être vrai, et c'est essentiellement grâce au héros de l'histoire, le fameux Kaleb Helgusson. Il a la beauté des anges et le caractère du diable. Toutes les filles craquent pour lui. Il aime ça. Et il en redemande. Lorsque son don d'empathe va se révéler à lui, il va avoir du mal à comprendre ce qui lui arrive. J'ai adoré découvrir comment ce pouvoir s'est manifesté, ainsi que la façon qu'à Kaleb de l'apprivoiser.
_____Ce qui est saisissant avec ce roman, c'est la façon qu'à Myra Eljundir de retranscrire les sentiments de ses personnages. On erre entre exaltation, douleur et effroi. Les descriptions sont ultra visuelles et sensorielles. Tout est hyper haletant, comme si on regardait un film dans lequel un tas d'images s'entrechoqueraient, et où la tension irait crescendo. Il y a énormément de scènes où l'auteur maîtrise tellement bien son sujet qu'elle parvient à nous rendre nous-mêmes empathes. Si si, je vous assure. Et je peux également vous certifier que c'est bien la première fois de ma vie que j'ai mal aux dents en lisant un roman. Non non, ne prenez pas ce regard surpris. Vous avez bien lu. Certaines scènes de torture sont juste hyper dures psychologiquement, tellement stressantes et poignantes qu'on ressent le mal physiquement. Et, en grand masochiste reconnu que je suis, j'ai complètement adoré ça. Le plaisir dans la douleur. Une phrase qui résume à la perfection tout le livre.
_____Comme dit précédemment, tout est vraiment intense dans ce roman. Et en plus de vivre une foultitude de sensations destructrices, Kaleb va devoir apprendre à contrôler son don et à canaliser ses désirs bestiaux. Étrangement, même si ce personnage est le diable en personne, c'est un protagoniste que j'ai appris à aimer. Même si c'est un véritablement monstre, il ressent énormément d'émotions paradoxales en lui durant une bonne partie du livre. Regrets, désolation, amour, joie... On traverse réellement toute une palette forte de sentiments brutaux et tous plus humains les uns que les autres.
_____Le gros plus de Kaleb dépend aussi des faits réels qui y sont rapportés. Et là... Ô God quoi. J'en suis encore tout retourné ! Myra Eljundir a su détourner avec brio la Peste du XVIIème siècle, ou encore l'explosion du volcan islandais Eyjafjöll. Rien qu'avec ça, j'étais déjà sous le charme. Mais avec tous les autres éléments qui sont entrés en jeu, je n'ai pas seulement été captivé par ce livre. Non, c'était bien plus que ça... Kaleb était devenu une véritable obsession. Un pur bonheur malsain. C'est terriblement excitant de découvrir les émotions des "mauvais" protagonistes. Personnellement, j'ai plus que craqué pour cette idée et pour toutes les sensations addictives qui en découlent.
_____Pour celles et ceux qui se posent la question, oui, il y a bien une histoire d'amour. Ok, elle est complètement déroutante et diamétralement opposée de toutes celles auxquelles nous sommes habitués, mais elle est bien là. D'ailleurs, c'est cette différence avec les autres qui m'a perturbé et irrémédiablement attiré. L'amour qui rend fou. Qui consume. Qui blesse. Qui tue. Je pense que vous avez commencé à le comprendre : j'adore tout ce qui lie des choses impossibles à unir en apparence. L'amour et la mort. La plaisir et la douleur. Et Kaleb regorge d'oppositions comme celles-ci. De quoi me rendre complètement dingue.
_____L'intrigue du roman est juste... Indescriptible. Myra Eljundir nous a brodé une histoire extraordinaire. Je n'ai vu AUCUN rebondissement venir. A chaque fois que j'ai essayé de trouver une réponse avant Kaleb, je me trompais, et pas qu'un peu. J'ai souvent dû poser mon livre quelques minutes pour reprendre mes esprits, souffler et me dire "oh chiasse !". Oui oui, j'étais obligé de jurer tant les surprises sont immenses et les révélations imprévisibles et inouïes. Tout dans cet ouvrage est renversant. Incroyable. Inhabituel. Frappant. Unique.
_____On pénètre véritablement au coeur d'un tourbillon de sensations. Jusqu'à la fin du livre, nous sommes bousculés, poussés en dehors de notre zone de confort, ce qui est juste ensorcelant. Dans les dernières pages, tout s'accélère. Tout devient encore plus saisissant, plus haletant. Chaque ligne nous coupe le souffle et nous déchire le coeur. J'ai refermé le roman avec tout un tas d'émotions encore brûlantes en moi : horreur, passion, choc, surprise, torpeur... Un cocktail mystérieux qui m'a laissé un étrange goût dans la bouche. Mais je sais une chose : j'en veux encore.
_____En résumé, je ne peux pas vous conseiller ce livre. Ô ça non. Je vais vous forcer à vous le procurer. Kaleb est un ouvrage rare et puissant. Les personnages sont juste extraordinaires, l'intrigue est diaboliquement séduisante, et tout n'est qu'euphories violentes. J'ai adoré ce livre. Attendre la suite s'avère déjà atroce. Je suis comme en manque. A travers ses mots, Myra Eljundir a su toucher mon âme et mes émotions. A me rendre accro. Kaleb est une vraie drogue. C'est tellement mal d'éprouver tant de plaisir. C'est si bon d'être mauvais.

« Avant d'ouvrir la porte de sa chambre, il se tourne vers elle, pour vérifier qu'il ne rêve pas. Elle plaque alors son corps contre le sien, comme s'ils étaient aimantés. Il actionne la poignée d'une main tremblante et, quand ils sont enfin à l'intérieur, attire la jeune fille à lui. Elle lui rend son baiser comme aucune fille ne l'avait jamais embrassé. Il sait instantanément que la nuit sera torride, comme nulle autre jusqu'alors.
Ce qu'il ignore, c'est que le lendemain, il sera mort.
»

❧ A savoir :

◦ Ce tome est le premier d'une trilogie.
◦ Un extrait du roman est disponible ici.
◦ La suite devrait sortir en France tout début 2013 !
◦ Deux interviews de l'auteure sont disponibles ici et ici.

Juste un IMMMMMMMMMMMMMMMMMENSE merci à la Collection R et à Stéphane-Laure pour m'avoir offert cet EXTRAORDINAIRE ouvrage !!! ♥

Kaleb Tome 1 : Kaleb
Tags : Kaleb, Myra Eljundir, Collection R
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#Posté le jeudi 14 juin 2012 10:43

Modifié le mardi 29 octobre 2013 11:48

Extrait : Kaleb de Myra Eljundir dans la Collection R

Extrait : Kaleb de Myra Eljundir  dans la Collection R
Résumé :

« C'est si bon d'être mauvais...

À 19 an
s, Kaleb se découvre empathe :
il se co
nnecte à vos émotions pour vous manipuler.
Il
vous connaît mieux que vous-mêmes.
Et c
ela le rend irrésistible.
Terr
iblement dangereux.
Parce
qu'on ne peut s'empêcher de l'aimer.
À
la folie. À la mort.

Sach
ez que ce qu'il vous fera, il n'en sera pas désolé.
Ce don qu'il tient d'une lignée islandaise millénaire le grise.
Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus.
J
usqu'au jour où sa propre puissance le dépasse
et où tout bascule...

Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller ?

L
e premier tome d'une trilogie qui, à l'instar de la série Dexter, offre au lecteur l'un de ses fantasmes : être dans la peau du méchant.

Déconseillé aux âmes sensibles et aux moins de 15 ans.
»




Extrait :

KALEB - Myra Eljundir

KALEB - Myra Eljundir

via : www.calameo.com

Sortie : le 14 juin 2012 dans la Collection R.
Tags : Kaleb, Myra Eljundir, Collection R, Extrait
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#Posté le jeudi 07 juin 2012 08:53

Interview de Myra Eljundir, l'auteure de Kaleb, par la Collection R

Un immense merci à la Collection R pour avoir partagé avec nous l'interview de Myra Eljundir, l'auteure du roman KALEB qui m'a tant bouleversé ( ma chronique ici ).

Interview de Myra Eljundir, l'auteure de Kaleb, par la Collection R- Bonjour Myra, pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

« Je peux difficilement raconter mon parcours sans casser mon anonymat... mais disons que j'ai (trop) côtoyé ce que la nature humaine a de pire. C'est, sans aucun doute, ce qui m'a conduite où j'en suis aujourd'hui. »

- Comment vous est venue votre passion pour la littérature ?

« Plus qu'une passion, c'est un mode de communication à part entière. Peut-être le plus évident pour moi qui ai un peu de mal en public. Le seul dans lequel je me sente parfaitement libre. J'écris ce que je ne peux pas crier. »

- Pourquoi avoir choisi d'écrire sur le thème de l'empathie ?

« Parce que c'est un don sublime qui permet à l'humain de se transcender, mais c'est aussi une malédiction, un handicap dont on parle peu mais qui existe, surtout dans nos cultures hyperviolentes et individualistes. Hélas, on n'en guérit pas... Je pense aussi qu'il est intéressant de se demander ce qui, dans nos réactions, nos émotions, nous appartient vraiment. Dans quelle mesure nous ne sommes pas conditionnés, manipulés par les autres ou par la société... »

- Pourquoi avoir choisi un anti-héros pour héros ?

« Parce que les héros parfaits et pétris de bonnes intentions m'ennuient ! Ce n'est pas crédible et, si j'avais choisi un de ces héros parfaits, j'aurais eu l'impression de me moquer de mes lecteurs !Tout héros a sa part d'ombre, ses ambivalences. Dans la vraie vie, rien n'est tout noir ou tout blanc et peu d'actes héroïques sont intentionnels. Un parfait salaud peut sauver le monde par hasard, et un gentil garçon peut se conduire en lâche. Kaleb est certes violent et manipulateur, mais il n'est pas QUE ça. Et c'est précisément ce qui m'intéresse. La fêlure. Les tourments. »

- Quels sont pour vous les livres à lire en matière de Dystopie ?

« Je hais toute forme d'oppression et d'aliénation, alors, La servante écarlate m'a particulièrement interpellée. Hunger Games a aussi été une belle révélation pour moi... d'ailleurs je me suis même débrouillée pour aller à l'avant-première du film, ce qui est un exploit étant donné que je fuis la foule ! Beaucoup plus ancien, mais une référence indétrôndable et effrayante en matière de dystopie : 1984 de George Orwell. Je trouve cette idée de manipulation de la pensée par un appauvrissement du langage tout simplement génial et, hélas, visionnaire. C'est pourquoi je ne chercherai jamais à écrire en simplifiant : notre liberté de pensée est trop précieuse ! Enfin, Starters, dans la Collection R, qui pose ici encore une question d'actualité : que reste-t-il à la jeunesse quand on lui a tout pris ? »

Interview de Myra Eljundir, l'auteure de Kaleb, par la Collection R- Que pouvez-vous nous dire de cette couverture très énigmatique ? Kaleb, on l'a dans la peau ?

« On peut voir ça comme ça, en effet, et se demander aussi quelle part de Mal on a en soi, ou ce que le sang de Kaleb charrie de secrets... Mais ce n'est pas la seule explication. Cette peau, ce tatouage vont évoluer au fil des couvertures. Devenir terrifiants. Parce que (attention, spoiler tome 2) Kaleb VA se faire tatouer. Pas avec n'importe quoi. Pas n'importe comment. Et que ces quelques lettres gravées dans sa chair, c'est ce qui va tout faire basculer. Ce qui va faire que les choses vont lui échapper. S'il savait l'éruption que ce tatouage va provoquer... il ne le ferait pas. Ces quelques lettres vont sceller son destin. »

- Et enfin, pourquoi avoir choisi de vous isoler en Islande ?

« Parce que là-bas, je suis en paix, au calme. Loin des tumultes et de la malveillance. Parce que je me sens vulnérable : le moindre mot un peu dur me plonge dans des affres pendant des semaines... J'ai essayé de lutter mais je n'y arrive pas : je suis comme ça. Alors je préfère m'isoler.
Parce que l'Islande est une terre sauvage et bouillonnante. Qu'une force de vie incroyable y côtoie la nature souvent mortelle. Parce que les ondes et les forces telluriques y sont surpuissantes. Parce que c'est là que veut être Kaleb... »

- Certains comparent déjà Kaleb à la série Dexter, qu'en pensez-vous ?

« Je suis d'autant plus flattée que je suis une grande fan de Dexter... et que Kaleb n'en est qu'aux prémices de ses possibilités, dans le premier tome! Dexter fait le mal pour faire le bien, puisqu'il punit seulement des méchants... à suivre pour Kaleb. Ce que je peux néanmoins en dire, c'est que les scalpels de Kaleb sont ses pensées... ce qui nous promet de beaux duels ! »

Je suis vraiment fan de cette auteure exceptionnelle aussi bien humainement qu'au niveau de son écriture ! Le tome 2 de sa saga à l'air hyper prometteur !!! Seigneur, que je suis pressé !!!
Tags : Kaleb, Myra Eljundir, Interview, Collection R
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#Posté le vendredi 22 juin 2012 06:32

Nouvelle interview de Myra Eljundir, auteure de KALEB

Le site Les Chroniques De Mandor nous propose de découvrir une seconde interview ( la première est dispo ici ) de l'auteure du roman KALEB ( ma chronique ), Myra Eljundir ! Je dois bien avouer que cette femme me fascine et m'intrigue au point haut point... Chaque rencontre avec elle via le net est juste aussi troublante qu'obsédante !

« Il y a quelques jours, je reçois sur mon bureau un livre dont la couverture attire mes yeux. Il est intitulé Kaleb. Je lis la quatrième de couverture, l'histoire m'intéresse, mais n'étant pas un grand fan de la littérature jeunesse, je reporte aux calendes grecques sa lecture.

Mais, en fait, non.

Dans la journée, je reçois un appel d'un(e) ami(e) auteur « à forte notoriété ». Il/elle me demande si j'ai bien reçu le livre d'une dénommée Myra Eljundir. Je réponds que oui, mais que je ne compte pas spécialement me précipiter pour le lire. D'un ton un peu péremptoire, cette célébrité du monde des lettres me conseille de réviser ma position et de le/la rappeler. Il/elle pourrait bien m'organiser un rendez-vous avec cette auteure qui écrit sous pseudo et dont je connais l'½uvre, précise-t-il/elle.

Intrigué, je lis en deux jours ce roman. Que je ne trouve pas du tout destiné à la jeunesse. Je le trouve même parfois un peu « limite » pour des ados. Mais il est passionnant et à provoqué en moi différentes réactions, positives pour la plupart et parfois irritées. Mais, bon sang, jusqu'où est allée cette auteure ?

Je rappelle mon ami(e).

Lui explique mon enthousiasme.

Il/elle se vante un peu de m'avoir fait fléchir.

Ainsi, le 2 juillet dernier, je me retrouve en face de Myra Eljundir, dans un restaurant près de la place du Châtelet. »

Nouvelle interview de Myra Eljundir, auteure de KALEB
Quoi ! C'est vous ?

Oui. Comme vous le constatez.

C'est amusant que l'on se rencontre, j'ai lu l'intégralité de votre ½uvre.

J'en suis enchantée, mais il n'empêche que si vous divulguez mon identité, je vous tue.

Euh... je serai une tombe, promis. Pardonnez-moi, mais je suis obligé de vous poser la question... pourquoi ne pas avoir écrit sous votre vrai nom ?

Je me sens plus libre dans l'anonymat. Libre du regard des gens qui me connaissent, libre de pouvoir sortir de ce que j'écris habituellement. Je voulais aussi me mettre au service de l'½uvre et que ce soit l'histoire la star, ou à la limite les personnages, mais pas moi l'auteur. Dans ma propre expérience, quand j'écris sous ma véritable identité, ça me dérange presque de vendre l'auteur plus que son travail. Bref, je m'éclate plus dans l'ombre que dans la lumière.

Mais du coup, en présentant l'auteur de Kaleb de manière aussi mystérieuse, inévitablement, ça créé une curiosité qui fait beaucoup parler. Ça ne parasite pas l'½uvre, ça aussi ?

L'½uvre non, le refuge de l'anonymat peut-être ! Mais je suis un peu joueuse, vous savez. Et puis, un auteur est malgré tout un personnage complexe. Alors ici, je joue un peu à cache-cache et ça m'amuse, même si ça me met en danger. (En rigolant) Mon ego incommensurable d'auteur se demande si les lecteurs vont reconnaître son style. J'espère que non et en même temps, ça m'amuserait que oui !

Comment allez-vous procéder pour la promo de Kaleb ?

Vous êtes le seul que je verrai en face à face... pour les autres, je répondrai par mail.

Pourquoi avoir accepté de me répondre, alors ?

Parce que je vous ai déjà lu moi aussi ! Il y a une vraie curiosité de l'autre et un vrai respect dans vos interviews. Je savais que vous joueriez le jeu du secret avec la discrétion que ça requiert !

En 2012, est-ce que ce petit jeu peut durer longtemps ?

On verra. Franchement je l'espère, car j'ai plein d'autres projets et envies sous ce pseudo là !

Kaleb, votre héros, possède en lui une empathie beaucoup plus développée que la moyenne, c'est le moins que l'on puisse dire. Je me suis laissé dire que vous aviez aussi ce don-là.

Kaleb, c'est un peu le côté obscur de Myra. En vrai, j'ai moi aussi un énorme problème d'empathie : je suis une véritable éponge. Je fonctionne par imprégnation. Les gens, je les sens, je lis en eux comme dans un livre ouvert. Et je provoque aussi la confession. J'ai parfois l'impression d'être une sorte de réceptacle. C'est bien, mais c'est difficile de ne pas prendre à son compte les émotions des autres. J'ai aussi une espèce d'hypersensibilité qui fait que je prends tout ce qui m'entoure puissance 10.

C'est handicapant dans la vie ?

Quand on ne sait pas le gérer, oui. On n'arrive pas toujours à se distancier par rapport à ce qui nous arrive ou à ce qui arrive aux gens qui gravitent dans notre périmètre proche. On est parfois dans des émotions en montagnes russes, ce n'est pas forcément super agréable à vivre. Ceux qui me croisent ou me rencontrent sont souvent loin de s'en douter, car je suis plutôt douce et souriante, mais j'ai une boule de colère et de chagrin profondément ancrée en moi, à fleur de peau, de cri ou de larmes parfois... je les cache par des sourires et les crie dans mes livres... mais ils restent là.

Je suis allé voir sur Internet ce qu'il se disait sur votre livre... il y a vraiment les « pour » et les « contre ». J'ai rarement vu autant de différences de ressentis.

Il y a ceux qui adorent et ceux qui détestent. Ça me plait beaucoup. Kaleb, que ce soit le livre ou le personnage, ne pouvait pas laisser indifférent. C'est quelqu'un qui est tellement à fleur de peau, qu'il ne pouvait que susciter des réactions épidermiques. Je ne m'attendais pas à ce qu'il puisse choquer autant, parce que moi, personnellement, je l'adore. Cela étant, je peux m'expliquer ce phénomène facilement. Ce roman a été présenté comme un livre « jeunesse et jeunes adultes ». Je pense qu'il est plus « jeune adulte et adultes » que « jeunesse ». Mon livre n'est pas bien pensant, ni moralisateur, comme le sont généralement les livres de littérature jeunesse, il y a de quoi être un peu dérouté.

Kaleb est un héros qui plait plus aux garçons qu'aux filles, non ?

Effectivement, et ça me fait très plaisir parce qu'on a tendance à dire que ce genre de littérature est plus destinée aux filles qu'aux garçons. Comme si les garçons ne lisaient pas et ne pouvaient pas s'intéresser à ces choses-là ! Alors s'il contribue aussi à les réconcilier avec la lecture, j'en serai super fière ! Parmi les plus belles réactions que j'ai eues, beaucoup étaient celles de garçons. En règle générale, ceux qui aiment ce livre sont ceux qui sont contents de ne pas trouver un ton adolescent dans la narration et dans le propos. Un ton qui ne leur explique pas tout, qui ne leur met pas les sous-titres, qui ne cherche pas à les caresser dans le sens du poil. Un ton qui les respecte en leur racontant la vraie vie.

Vous avez modifié votre façon d'écrire pour ce livre.

C'est à vous de me le dire puisque vous connaissez mes livres. Je ne sais pas. Je suis peut-être moins dans la poésie du texte, plus dans l'efficacité. Et l'histoire se prêtait à un style assez dépouillé, sans fioritures, brut de décoffrage comme Kaleb. Je suis une grande fan de littérature fantastique... C'est même mon genre préféré et du coup, Kaleb est très important pour moi. Je voulais raconter une histoire qui me plaisait et qui me tenait à c½ur, sans chercher à faire d'effets de manche. Juste être sincère dans ce que je racontais, tant sur le fond que sur la forme...

Kaleb est un EDV, un enfant du volcan. Pour le moment, l'explication de leur existence est assez trouble...

On en saura plus dans le deuxième tome, qui lèvera le voile sur toute une mythologie inspirée d'autres déjà existantes, ainsi que sur l'origine de ces enfants très particuliers. On saura d'où ça vient et où ça mène. Je ne pouvais pas tout expliquer dans le premier tome.

Un des héros de ce livre est un pays. L'Islande. Vous y vivez, je crois.

J'y suis très souvent en effet. J'aime ce pays parce que c'est une terre adolescente, bouillonnante. Parce que tout y est en mouvement. Vous avez l'impression d'éléments qui se déchaînent. Le feu côtoie la glace et ça crée des réactions épatantes. C'est une terre qui est encore en formation : elle bouge, au sens littéral du terme. On se sent super vivant là-bas et c'est incroyable comme on vibre. En même temps, cette vie côtoie des paysages de mort, comme les volcans, les champs de lave à perte de vue, des espèces de mares bouillonnantes d'acide sulfurique et des émanations de soufre. J'aime quand la nature est poussée à ses extrêmes.

Nouvelle interview de Myra Eljundir, auteure de KALEB
( l'intégralité des photos de l'auteure est en ligne ici )

Comme les Islandais, croyez-vous aux choses surnaturelles ?

Qui Myra ou moi ?

Vous.

Moi oui. Myra aussi. Pas vous ?

Si, mais mes lecteurs s'en moquent un peu. Avez-vous été témoin d'événements, disons... « étranges ».

Oui. J'en ai été l'actrice aussi... d'une certaine façon. Mais, je n'en dirai pas plus.

Avez-vous l'impression d'avoir été islandaise dans une autre vie ?

Qui sait ? La première fois que je me suis rendue dans ce pays, ça a été une vraie évidence et j'ai eu un immense sentiment de liberté. J'ai ressenti ce que je ressens habituellement quand il y a un orage. Quand un orage arrive, je le sens physiquement. Je ressens la pression dans mon crâne et ça me rend d'extrême mauvaise humeur. Quand l'orage éclate, c'est comme une intense libération doublée d'un sentiment de puissance. En Islande, je ressens cela non stop.

Pourquoi revenez-vous à Paris régulièrement ?

Je viens pour mes obligations professionnelles. Mais je n'aime pas trop ce qui est « rendez-vous » et grégarismes obligatoires. J'aime bien avoir mon espace et ma liberté. J'apprécie cependant l'effervescence qu'il y a à Paris, ce bouillonnement culturel, ainsi que la France en général. Il y a des régions magnifiques, notamment des régions volcaniques extraordinaires qui font penser à l'Islande, sous certains aspects. Mais si j'aime venir, j'adore aussi repartir !

Votre premier tome finit de manière très frustrante. Il n'y a pas de fin, puisque la suite sera racontée dans les deux prochains.

En tant qu'auteur, je suis très contente que vous soyez frustré, même si ce tome s'achève sur une révélation fracassante ! Vous savez, quand j'écris une histoire, avant de la raconter à quelqu'un, je me la raconte à moi-même. Je suis excitée, je veux en savoir plus, je peux être énervée contre mon personnage, parfois je suis terriblement attristée pour ceux que je malmène. Vous savez, je me joue un tour à moi-même en écrivant ce genre de fin. Je me frustre aussi.

Vos héroïnes sont un peu « femmes objets » dans votre livre ?

Ce ne sont pourtant pas les seules victimes de l'histoire ! Qui voudrait être à la place des adversaires de Kaleb, ou d'un certain jeune militaire ? C'est curieux de ne compter que les filles dans l'hécatombe ! D'autant que vous allez vite vous rendre compte qu'elles sont moins « objets » que vous ne l'imaginez. En revanche, il n'y a aucune misogynie de ma part, que les choses soient claires ! Lucille, la jeune fille de 17 ans, qui est certainement la plus malmenée, je ne lui fais pas du mal pour le plaisir de lui faire du mal. Rien de ce qu'elle subit n'est gratuit. Hélas, elle se trouve sur le chemin de Kaleb quand il découvre son pouvoir. Il est grisé, il ne maîtrise pas, elle va malheureusement en faire les frais. Mais je ne vais certainement pas l'épargner sous prétexte que c'est une femme ! Là, ce serait terriblement sexiste et misogyne. Ce n'est pas parce que c'est une femme qu'elle ne peut pas être victime et faire de sales rencontres. Je n'écris pas une intrigue qui se passerait au pays des Bisounours. Maintenant, je ne trouve pas que mes héroïnes soient plus malmenées qu'une Bella dans Twilight.

C'est-à-dire ?

Si Twilight est remarquable à d'autres niveaux, Bella me fait l'effet d'une vraie femme objet. Pour commencer, elle attend comme une malheureuse que l'homme de ses rêves consente à avoir une relation avec elle. Évidemment, à ce moment-là, elle est vierge, sinon, ça ne le fait pas. Ensuite, à partir du moment où elle consomme, paf ! elle tombe enceinte. Et pour finir, une fois enceinte, elle devient juste un personnage de seconde zone, une espèce de moule qui doit accepter l'enfant qui va la tuer. Elle porte l'enfant au détriment de sa propre vie, qui ne compte plus ! Dans le cas présent, c'est quoi l'image de la femme ? C'est : « soit vierge jusqu'au mariage, et même si tu dois en mourir, il faut surtout que tu mènes ta grossesse à terme parce que l'avortement c'est mal et que tu es faite pour enfanter ? ». Attendez de découvrir un peu mieux Abigail... pour en revenir vraiment de l'image de la femme objet !

Ce livre n'est complaisant ni vis-à-vis des personnages, ni vis-à-vis des lecteurs.

Je ne veux pas édulcorer ce que j'écris à partir du moment où j'estime que c'est cohérent avec l'histoire. Et je préfère susciter des réactions vives, dans un sens ou dans l'autre, que d'écrire un roman tiède qui caresse les gens dans le sens du poil pour faire des ventes !

Vous avez écrit les deux autres tomes ?

C'est en cours, mais pas tout à fait bouclé ! Car mes personnages ont leur vie propre et si je sais où je veux les conduire, je sais aussi qu'eux me conduiront vers des endroits que je n'aurais pas imaginé avant de les écrire.

Vos personnages décident parfois ?

Souvent ! Et j'adore ça. Ca veut dire qu'ils ont pris chair, qu'ils sont incarnés. S'ils n'étaient pas incarnés, j'en ferais ce que je veux. Et ils seraient juste des prétextes à raconter mes histoires alors qu'ils ont une vraie substance : parfois c'est moi qui deviens leur objet. Je me plie à ce qu'ils ont envie de devenir.

Un écrivain est un Dieu. Il est maître de son propre monde...

C'est fascinant parce qu'on a l'impression d'être un médium, c'est-à-dire d'être en communication avec des êtres d'une autre dimension. J'ai l'impression qu'ils se servent de moi pour que je raconte leur histoire. Maître et esclave à fois, donc...

Du coup, vivre la vraie vie, sortir de votre imaginaire, c'est difficile pour vous ?

En pure phase d'écriture, oui. Pour autant, je ne me coupe pas de la vie « normale ». Je ne veux pas me couper du réel et des vrais gens. Parce qu'à vivre seul avec soi-même, on finit par vivre avec un con. C'est bien, je trouve, de se confronter aux aléas du quotidien, cela permet de réagir, d'évoluer, de ressentir des émotions différentes que si je restais toute seule cloitrée dans ma maison sans rien voir, ni rien faire.

Kaleb est un garçon très ancré dans le réel, dans notre société.

Son histoire permet d'aborder des thèmes comme les relations ados-parents, la solitude, la quête initiatique, et de répondre à quelques interrogations. « Qu'est-ce que je fais des bouffées, des pulsions qui me viennent à l'adolescence ? », « Si je me sens en prison dans la société, comment je gère ma colère ? »... ce type de questions que se posent beaucoup d'adolescents.

Quand sortent les deux prochains volets des aventures de Kaleb ?

Les deux sortent en 2013.

Myra Eljundir me fait penser à une anagramme, il n'en est rien m'avez-vous dit avant que l'on démarre l'interview... Ce nom a-t-il une signification ?

Oui ! Dans la mythologie nordique, la déesse des enfers s'appelle Hel. C'est de là que vient le mot « Hell » en anglais, enfer, donc en Français. Les quartiers de la déesse Hel aux enfers s'appellent l'Eljundir. Mon pseudo à donc une signification très précise.

C'est facile de cacher son identité ?

Quand on ne veut pas être vu, on ne l'est pas. D'ailleurs, il est temps pour moi de partir...

Mais, vous savez que pour mon blog, photos il y a...

Allons, sur le pont d'à côté... »

Nouvelle interview de Myra Eljundir, auteure de KALEB
Tags : Kaleb, Myra Eljundir, Collection R, Interview, Rencontre
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#Posté le samedi 07 juillet 2012 11:23

Modifié le samedi 07 juillet 2012 11:40

Les réponses de Myra Eljundir, auteur de KALEB, à nos questions grâce au tchat de la Collection R

La Collection R ( que je remercie chaudement ) nous a permis de poser toutes nos questions à Myra Eljundir, l'auteur du roman fabuleux roman KALEB. J'ai participé au tchat ( lien ici ), et ce fût réellement un pur bonheur de pouvoir échanger avec cette merveilleuse auteure que j'adule toujours autant. Voici donc ce qui ressort de ce magnifique entretien :

Myra Eljundir : Bonjour et d'abord je tiens à vous dire un grand merci à tous de m'avoir lue :) Je suis vraiment heureuse (et intimidée je l'avoue) de pouvoir échanger avec vous aujourd'hui. J'essaierai de répondre de mon mieux à chacun d'entre vous (mais je ne répondrai à aucune question sur mon identité... à moins qu'elle soit suffisamment subtile pour que je ne la devine pas !)

Karen : Comment vous ai venu l'idée de ce livre ? Est ce votre première incursion dans le roman dit YA ? Si oui est-ce que l'expérience vous plait et est-ce que vous avez l'impression de devoir vous censurer parce qu'il est destiné entre autre à un public adolescent ?

Myra Eljundir : Je pense que je portais ce thème en moi depuis longtemps déjà. La création c'est comme porter un enfant. On le sent germer, pousser vers la sortie et un jour il est prêt et c'est comme une évidence.... C'est ma première incursion dans l'univers "young adults", en effet. Il faut croire que j'écris habituellement pour les "vieux adultes" (ils vont être contents les pauvres !) Mais au final, tout ça ce n'est que des catégorisations... Je pense qu'on apparente le genre fantastique à la jeunesse par confort, mais il n'y a pas d'âge pour aimer ça. C'est plus une disposition d'esprit qu'autre chose. On décide de jouer le jeu de la projection dans des univers différents ou pas... Est-ce que je me censure ? Hors de question et tant pis si ça choque. Surtout qu'on ne peut pas dire que les adolescents soient particulièrement naïfs de nos jours :) (j'ai déjà répondu sur cette page à la question de mes lectures "dystopiques" et notamment dans la collection R ! :) )

Les réponses de Myra Eljundir, auteur de KALEB, à nos questions grâce au tchat de la Collection R
Mélo : J'ai lu et aimé le premier tome de Kaleb et l'empathie est un sujet qui m'interpelle. Dans une interview, vous dites que c'est un handicap dont on parle peu mais qui existe. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Myra Eljundir : si le sujet de l'empathie vous interpelle, c'est que vous devez avoir une partie de la réponse à votre question ! J'estime que c'est un handicap tant qu'on n'apprend pas à s'en protéger un minimum. L'empathie en théorie (enfin... selon les psys) c'est pouvoir comprendre les autres comme si c'était nous mêmes mais sans prendre leur souffrance à notre compte. Jolie théorie, mais à mon sens, ça implique de ressentir et souvent compatir (souffrir avec) aux malheurs des autres... avoir de l'empathie, c'est être hypersensible et tout se prendre en pleine figure (par exemple, le moment où Kaleb décide de ne plus manger de viande parce qu'il ressent la souffrance de l'animal... qui n'a jamais eu envie de pleurer en voyant ces images d'animaux maltraités ?). C'est aussi avoir ce sens de l'observation et de l'écoute qui fait que les autres se sentent bien avec nous et se déchargent de ce qui ne va pas en notre compagnie. On a tendance à attirer ceux que j'appelle les trous noirs, ces espèces de 'vampires psychiques" qui vous pompent votre énergie et votre joie de vivre... c'est dangereux. Ça empêche aussi parfois de se défendre correctement, tant on a conscience du mal qu'on pourrait faire aux autres... alors on se laisse "bouffer" parce qu'on ne peut pas faire de mal... C'est pour ça aussi que j'ai voulu imaginer une empathie non pas passive mais active. Qui décide de ce qu'elle prend et ce qu'elle laisse. Qui utilise les autres et cesse d'être utilisée. C'est comme ça qu'est né Kaleb, comme une espèce de vengeur...

Karen : Vous l'avez déjà évoqué rapidement dans une précédente interview mais qu'aimeriez vous répondre à ceux qui trouvent que vous avez développé une image dégradante de la femme dans Kaleb ?

Myra Eljundir : Aaaaaah ! Cette question de la femme ! Si vous saviez comme elle m'a faite bondir quand je l'ai lue... et surtout comme je ronge mon frein pour ne pas répondre, parce que je devrais spoiler pour le faire, et avouez que ce serait dommage ! Ce que je répondrais aux personnes que ça a choqué ? Ceci : avez-vous été autant choqués de lire qu'un EDV (homme) était torturé ? qu'un psy (homme) était manipulé ? qu'un soldat (homme) était éliminé ? qu'un voisin (homme) finissait mal ? qu'un père (homme) avait un destin tragique ? Curieusement je n'ai entendu aucune voix s'élever contre le traitement que j'ai fait subir aux personnages masculins.... Y'aurait-il deux poids deux mesures ? Les hommes c'est normal et pas les femmes ? Dans la vraie vie, les femmes ne sont pas épargnées. Je ne vois pas pourquoi je serais complaisante avec elles dans mes romans. Kaleb, s'il s'appuie sur des éléments fantastiques, demeure ancré dans le réel. Où des filles se font utiliser ou abuser. Au moins avez-vous accès à ce que pense l'agresseur dans ce moment-là... Et puis, parfois les plus belles roses naissent dans la fange, alors si, par exemple, Abigail est dans (passez-moi l'expression) une merde noire... dites-vous aussi que c'est un formidable engrais. Qu'elle aussi doit suivre ses propres rites initiatiques, aussi douloureux soient-ils. Car oui, la suite est très claire (et de plus en plus) et je peux vous assurer que les victimes ne sont pas toujours ceux (celles ?) qu'on croit...

Rose Book : Bonjour Myra, évidemment une question brûle mes lèvres mais qui êtes vous ? J'ai lu Kaleb et j'ai aimé le fait que pour une fois le "héros" ne soit pas le gentil. Avez-vous eu du mal à écrire ces moments où Kaleb est dur avec une femme en particulier ? Est-ce dur de se glisser dans la peau d'un personnage aussi noir que Kaleb ? Quel tournure va prendre ce personnage ? Allez-vous le rendre plus positif ou au contraire le rendre encore plus sombre ?

Myra Eljundir : Merci d'aimer Kaleb, si atypique... Alors je vais être honnête (et me prépare donc à de nouvelles accusations de misogynie, voire de sadisme) : AUCUNE difficulté à écrire ces passages et même un GRAND plaisir. Je m'explique : tous ces passages sont nécessaires à mes yeux pour aider à comprendre les personnages (Le Colonel, son assistante, Kaleb) et les faire "grandir". Ils n'évoluent pas dans un monde parfait, ils n'ont pas une vie classique et confortable. Ce sont tous des guerriers à leur façon et ils font leurs armes ainsi, ils s'aguerrissent. Faire du mal aux femmes (et aux hommes...) n'est pas gratuit dans le roman. Il y a un sens, un but. Alors j'y suis allée sans culpabilité (et puis un auteur qui culpabilise, c'est un auteur qui se censure... et que devient son honnêteté artistique/intellectuelle ?) et puis... franchement ? QUEL PIED d'écrire des scènes atroces ! C'est une vraie catharsis : ça libère, ça défoule ! C'est vraiment bon d'être mauvaise, vous savez... et de devenir le méchant le temps de l'écriture :) Kaleb évoluera en effet beaucoup, dans les prochains tomes. Et ce que je peux vous dire c'est que vous aller parfois vraiment le haïr, parfois l'aimer et le plaindre au-delà du raisonnable... et que je n'ai pas fini de faire couler de l'encre bloguesque ;)

Les réponses de Myra Eljundir, auteur de KALEB, à nos questions grâce au tchat de la Collection R
Gaëlle : Bonjour Myra ! Kaleb est un personnage très sombre, un anti-héros. Est-ce la première fois dans vos romans que vous vous mettez à la place d'un "méchant" ? D'ailleurs, concernant votre bibliographie, combien de romans avez vous déjà écrit et publié ? Pouvez vous nous citer un titre (ou au moins nous donner un indice, car je me doute bien que vous ne nous dévoilerez pas si facilement votre identité) ?

M.E. : Tout ce que je peux vous répondre, c'est que ce n'est pas la première fois qu'il y a un méchant dans un de mes romans...

Audrey : Bonjour Myra, j'aimerai savoir si c'est un choix volontaire d'avoir pris des prénoms à forte connotation biblique: Kaleb ou Calev (selon) et Abigail (Abigaël), les deux héros portent tous deux des prénoms bien marqués, est-ce une volonté de donner une empreinte culturelle universelle, ou je m'égare? J'aimerai aussi savoir si cet amusement que vous prenez à vous cacher...ne va-t-il pas avoir un frein pour aller à la rencontre de vos lecteurs, de vos fans, de participer à des dédicaces? Moi j'aime me déplacer pour rencontrer des auteurs! Là je suis frustrée car j'ai beaucoup à dire sur votre livre, et quoi de mieux que le direct!

M.E. : Kaleb (en plus d'être un prénom islandais) signifie en effet "orienté par son coeur"... et Abigail "source de joie"... Tout un programme, n'est-ce pas ? Quant à mon anonymat, en effet il est frustrant pour moi aussi, d'une certaine façon parce que j'aime rencontrer mes lecteurs et que je n'aurai pas ce contact. Pour autant, et paradoxalement, je me sens tellement plus libre sous pseudo ! Je suis heureuse de ne pas être la 'star' : je veux que ce soit Kaleb (le livre comme le personnage) qui marque, qu'on retienne. Et puis, pour l'échange d'idées, pas besoin de me voir. Je suis présente sur facebook et je répondrai toujours à vos questions... j'envisage d'ailleurs d'ouvrir mon mur aux personnes qui le souhaiteront. Je ne l'alimenterai pas forcément (j'écris ! ça prend du temps...) mais ça nous fera un lien. Qu'en pensez-vous ? Enfin, pour répondre à votre dernière question, je mentirais si je disais que je ne jette pas régulièrement un ½il sur les blogs... heureusement qu'une connexion internet parfois hasardeuse m'empêche de trop le faire ! Il paraît que j'ai encore quelques tomes à écrire (Glenn Tavennec est là pour me le rappeler d'ailleurs !)


Jordan ( ou Wandering-World, au choix ! ) : Bonjour Myra ! Quel plaisir de pouvoir vous interroger aujourd'hui !
J'
aurai aimé savoir si vous vous attendiez à un tel succès ? Parce que KALEB plaît aussi bien aux filles qu'aux garçons et, surtout, il ne laisse personne insensible. On l'adore ou on le déteste. Étiez-vous préparée à ça ?


ALERTE CRISE CARDIAQUE : la réponse de Myra à ma question m'a juste tué. J'en suis encore tout tremblant ! Je l'adoooooooooooooooooooore !

M.E. : (Jordan ♥) Bonjour... Comment vous dire à quel point vous m'avez touchée (et en plus vous avez un PUTAIN de talent d'écriture... eh oui, moi aussi je suis grossière quand j'aime !) J'espérais bien vous "voir" ce soir ! Disons que je ne m'attendais pas à ce que Kaleb déclenche autant de passions... mais finalement, pouvait-il en être autrement, vu le thème et le personnage ? Non. Je le comprends maintenant. Et je savoure chacune des réactions qu'il suscite. Ce roman est vivant, vibrant, et provoque des émotions aussi sûrement que Kaleb s'immisce dans les esprits... Et ce n'est pas fini ! Et qu'il plaise autant aux garçons qu'aux filles est une grande satisfaction pour moi. Je déteste les préjugés, les clivages, les étiquettes... l'idée d'une littérature uniquement féminine ou masculine. Alors si Kaleb réunit un lectorat mixte, c'est formidable !

Les réponses de Myra Eljundir, auteur de KALEB, à nos questions grâce au tchat de la Collection R
Jordan ( W-World, toujours ) : Haaaaaaaaaa Myra, vous venez juste de m'achever, là ! Quel bonheur de lire votre réponse ! Je suis tellement touché ! J'ai le coeur qui palpite ! Merci ! Je ne savais même pas que vous m'aviez reconnu derrière le pseudo de Wandering-World ! Vous êtes géniale ! Mais vous méritez complètement cette chronique. KALEB m'a vraiment envoûté. Ce thème de l'empathie est passionnant. Je trouve que décrire les émotions humaines est vraiment quelque chose d'extraordinaire. Tout est intense. La passion et la haine. L'amour et la répulsion. J'adore. Vos mots sont aussi dévastateurs que le personnage que vous avez créé.

P
etite question : la couverture du roman vous plaît-elle ? Personnellement, j'adore ! Elle reflète à merveille l'idée que Kaleb, on l'a ( littéralement ) dans la peau.


M.E. : Non seulement je l'adore, cette couverture... mais en plus j'en connais la signification

Audrey : On veut la signification d'après l'auteur ! Enfin je veux !

M.E. : Vous le saurez dans le prochain tome... Mais je peux déjà vous dire que Kaleb va se faire tatouer... Avec quoi ? Comment ? Pourquoi ? Et avec quelles conséquences ? S'il le savait il ne le ferait pas.

Rose Book : Que pensez-vous des différents avis que vous avez lu sur Kaleb et de votre point de vue d'auteure, quel crédit accordez-vous aux bloggeurs ?

M.E. : J'ai envie de dire : que serions-nous sans les blogueurs ? Je ne comprendrais pas un auteur qui ne leur accorderait aucun crédit ! Les blogueurs sont prescripteurs et font un travail incroyable. Je dis ça sans démagogie aucune car certains ont clairement dit ne pas aimer Kaleb (beaucoup ont dit le contraire, heureusement !) mais Voltaire n'a-t-il pas dit : « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. » ? Eh bien c'est ce que je pense aussi. Et je suis aussi admirative de la quantité de livres que vous lisez, prenez le temps de commenter et recommander à vos lecteurs. Alors je vous souhaite de pouvoir le faire pendant longtemps encore !

Rose Book : Je pense que tous les blogueurs ne pouvaient pas espérer mieux comme réponse merci, de votre sincérité ♥

Les réponses de Myra Eljundir, auteur de KALEB, à nos questions grâce au tchat de la Collection R
Eugénie : Kaleb est pour moi un roman très intriguant et à chaque révélation on en veut toujours plus... Je me demandais donc si vous accepteriez de nous dire quelque chose sur les prochains tomes ;) Est-ce qu'à un moment, une histoire d'amour sera mise en avant ? Non pas que le fait qu'elle soit au premier plan le dérange ! Et sinon, combien de temps avez-vous mis à écrire ce merveilleux roman ?

M.E. : Hum... je ne peux pas dire grand chose sur les prochains tomes (il faut en moyenne une année pour écrire un tome)... j'aime trop faire des surprises pour ça ! En revanche, il est évident qu'Abigail et Kaleb vont se rencontrer... que si on ne peut s'empêcher d'aimer Kaleb... on ne peut s'empêcher de désirer Abigail... A suivre, donc ;)

Jordan ( encore et toujours moi ! ) : Vilaine tentatrice ! Vous êtes vraiment bonne au jeu d'être mauvaise ;)
Dern
ière question avant que je doive partir ! J'ai lu dans l'interview de Mandor que vous aviez été témoin, voire même actrice, d'évènements étranges. J'aurai aimé savoir si vous pouviez nous en dire plus ? Cela a-t-il un rapport avec votre "don" ( les guillemets sont nécessaires, n'est-ce pas ? car ce don peut aussi se révéler être une malédiction ! ) ? La naissance d'un égrégore, peut-être ?! D'ailleurs, comment avez-vous appris l'existence de telles entités ? Toujours grâce aux légendes islandaises ?!


M.E. : Merci du compliment ! Ce phénomène dont je parle, je préfère l'oublier parce que je n'ai toujours pas compris, trouvé d'explication à ce qui a pu se passer. Un jour peut-être... en tout cas, il sera évoqué dans Kaleb, je vous en fais la promesse. Quant à l'égrégore, disons que j'ai eu la chance de participer à une expérience chamanique qui m'a beaucoup marquée...

Noémie : Dans ce premier tome, Abigail découvre le pouvoir des empathes et leurs conséquences via le journal d'un psychiatre, aurons-nous encore des découvertes via des plongées dans le passé ?

E.M. : Nous allons plonger dans le passé de nouveau : David n'a pas fini de faire parler de lui...

Myra Eljundir nous a ensuite dévoilé le titre du TOME 2 de KALEB. Le roman sera donc titré... ABIGAIL !!! Sa sortie est prévue pour Janvier 2013 !

E.M. : Sur ce, je vous remercie d'avoir été là et pour toutes vos questions, très pointues ! Vous êtes formidables ! Merci ♥♥♥

Pour retrouver l'intégralité de la discussion, cliquez ici.
Tags : Kaleb, Myra, Myra Eljundir, Collection R, Rencontre, Interview, Discussion, Abigail
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#Posté le mardi 17 juillet 2012 14:04

Modifié le mardi 17 juillet 2012 14:17

Kaleb Tome 2 : Abigail

Kaleb Tome 2 : AbigailTitre anglais : /
Titre français : Abigail
Date de sortie française : 28 Février 2013
Auteur : Myra Eljundir
Nombre De Pages : 313
Éditeur : Robert Laffont - Collection R
Note : 4,5/5
Lu en français.

Magnétique et sensuelle, Abigail est l'arme la plus redoutable du réseau SENTINEL.
L
a jeune succube se nourrit de votre énergie vitale et vous consume dans l'extase.
Inutile de lutter : l'attraction qu'elle suscite est irrésistible.
M
ême si faire l'amour avec elle, c'est s'unir à la mort.

Kaleb Helgusson est plus dangereux encore, car il porte désormais l'empreinte du Mal.
Quand leurs routes se croisent, Abigail a beau le repousser, l'empathe l'attire comme un aimant.
Au terme d'un affrontement passionnel sans merci, ils découvriront avec effroi ce que la combinaison de leurs dons peut accomplir.
M
ais seront-ils capables de maîtriser leurs désirs les plus sombres ?

Déconseillé aux âmes sensibles et aux moins de 15 ans.


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❧ Mon Avis :

_____Ouaw ! Que d'intensité ! Que d'émotions ! Abigail est une excellente suite à Kaleb. Tout y est ultra prenant, haletant et délicieusement angoissant. C'est un deuxième tome à la hauteur du premier, qui nous embarque à nouveau au c½ur d'une mythologie maîtrisée à la perfection et aux côtés de personnages exaltants. Retrouver Kaleb et Abigail a été du plaisir à l'état pur. Si vous vous demandez pourquoi je n'ai pas attribué 5/5 au roman, c'est tout simple : ce n'est pas un coup de c½ur. Mais on s'en rapproche terriblement ! Il m'a juste manqué le petit truc en plus que j'avais ressenti en lisant Kaleb. Je reviendrai là-dessus plus tard dans ma chronique. A part cela, Abigail est un récit violent et brutal, gorgé de surprises et de puissants sentiments, qui m'a totalement conquis.
_____Voyager une nouvelle fois avec Kaleb, Abigail, le colonel Bergsson ou encore tous les EDV m'a vraiment fait un bien fou. Je n'avais pas réalisé à quel point leurs personnalités si originales m'avaient manqué. Kaleb, fidèle à lui même, est tout en noirceur, en émotions destructrices et brutes, en frénésie et en passion. J'ai adooooooré les retrouver lui et son don. Je crois que l'empathe s'est servi de son pouvoir pour m'attirer dans sa toile. Surtout qu'ici, il révèle un nouvel aspect de sa personnalité : sa douceur. Enfin sa douceur... C'est vite dit. Car même si on sent bien que Kaleb désire se faire aimer et se détourner du Mal, cela ne l'empêche de l'exercer un peu partout autour de lui. Et c'est tellement jouissif ! Ok, c'est mal de penser ça, non ? Mais, comme le dit Myra Eljundir, « c'est si bon d'être mauvais » après tout. Kaleb est un anti-héros que j'aime tout particulièrement. Il est tellement complexe, originale et envoûtant qu'il est impossible de ne pas craquer. On se lie à lui de manière intense, et on ressent dès lors chaque sentiment qui lui parvient. Haine, rage, colère, espoir, joie et amour. Une fois de plus, l'auteure nous en fait voir de toutes les couleurs en nous livrant une palette de sentiments terriblement bien exploitée.
_____Mais cette fois, Myra Eljundir va encore plus loin. Plus loin dans le sens où Kaleb n'est pas seul : Abigail va le rejoindre dans sa quête de vérité et dans la recherche de ses origines. Et là, ouaw. Ouaw, ouaw, ouaw. Comment vous dire... A chaque instant où nos deux héros sont ensemble, c'est l'explosion. Mais vraiment. Abigail et Kaleb forment un couple pour lequel j'ai totalement succombé. J'ai frissonné, j'ai eu des papillons dans le ventre, j'ai eu chaud et je me suis senti fébrile en lisant certains de leurs exploits. Tout est tellement saisissant et dévastateur avec eux ! Le lien répulsion/passion qui va voir le jour entre eux m'a complètement convaincu. Tout est tellement logique, tellement normal, tellement cohérent entre eux que je n'ai rien pu faire à part me laisser aller. Cet espèce d'amour malsain qui les pousse à s'autodétruire en s'aimant m'a vraiment bouleversé. Il y a des scènes passionnelles, charnelles, torrides et monstrueusement palpitantes, puis il y a des scènes électriques, gorgées de noirceur et de ténèbres irrésistibles. Sans rire, à chaque fois que je lisais un passage dans lequel Kaleb et Abigail engendraient le chaos autour d'eux, j'y étais. Myra Eljundir nous livre, de par son écriture concise et fluide, des passages ultra visuels. J'avais l'impression d'être au cinéma. Un cinéma un peu particulier, certes, parce que je ressentais également des milliards de sensations irrépressibles. C'était juste fascinant. Et tellement insane. J'ai adoré ça.
_____Et c'est loin d'être tout ! Alors que le duo explosif Kaleb/Abigail nous consume et nous brûle de l'intérieur, les rebondissements, eux, nous dévorent littéralement. Purée, que Myra est intelligente. Brillante, même. Les coups de théâtre monumentaux s'enchaînent, et c'est au c½ur d'un véritable enchevêtrement de trahisons, de secrets, de mensonges et de révélations inattendues que nous plongeons. L'auteure a créé un univers riche en surprises et en grandes gifles. Non mais... Qui croire ? A qui faire confiance ? Chaque personnage qui semble être la clé pourrait n'être qu'un pion. Qui commande ? Qui obéit ? Qui est le maître et qui est l'esclave ? Je vous jure qu'on entre dans une véritable psychose. Toutes ces questions n'arrêtaient pas de me tourmenter tout au long de ma lecture. Et j'ai, évidemment, adoré ça. C'est tellement bon de sortir de sa zone de confort et de douter de tout. Quoi, comment ça je débloque ? Je suis littéralement tombé amoureux de ce délicieux frisson qu'a provoqué l'histoire de Myra Eljundir en moi. Ouaw.
_____La seule chose qui m'a empêché d'attribuer 5/5 au roman vient du fait que, même si j'ai énormément vibré en dévorant Abigail, l'histoire m'a semblé être moins intense que la précédente. Pas dans les personnages ou dans les émotions, mais plutôt dans l'idée que je ne faisais que redécouvrir le monde de Myra Eljundir. Je n'ai pas ressenti cette excitation de la première fois, du dévoilement des dons de Kaleb et de l'histoire des Enfants Du Volcan. Vous voyez ce que je veux dire ? Ce second tome permet de développer et d'approfondir avec brio les bases du premier volume, sans nous apprendre de nouvelles choses. Mais ce n'est pas vraiment un mauvais point, vu que les détails qui nous sont donnés ici sont vraiment excellents. En fait, il m'a juste manqué cet effet de révélation qui m'avait tant plu dans le premier tome.
_____La fin du roman m'a totalement pris de court, et je crois que je ne m'en suis toujours pas remis. Un peu à la manière d'un feu d'artifice, Myra Eljundir nous offre un bouquet final exceptionnel avec Abigail. Il y a tellement tellement tellement de choses qui nous sont dévoilées et qui mettent en place des éléments décisifs pour le tome 3 que j'en suis resté sur les fesses ! Que de surprises, que de palpitations, que d'exaltation ! Le dernier opus de la trilogie promet d'être puissant et délectable ! J'ai tellement hâte !
_____En conclusion, Abigail est un ouvrage redoutable et enivrant. Kaleb et sa compagne m'ont fait rêver, m'ont fait trembler et m'ont permis de vivre des instants faits de destruction et de passion carrément grisants. L'intrigue de la trilogie évolue de manière parfaite elle aussi, et les nombreux rebondissements que possède le roman m'ont simplement coupé le souffle. Même si Abigail est légèrement en-dessous de Kaleb de par le fait qu'on retourne dans un monde déjà connu, le roman ne perd en aucun cas de son charme tellement attrayant. J'attends désormais la suite avec une impatience tout juste impossible à contenir. Une lecture séduisante et grisante, dangereuse et sensuelle, qui nous pousse à pencher du mauvais côté pour la seconde fois. C'est si bon d'être mauvais.

« La succube mettant le feu au corps du jeune homme, le plongeant dans des tourments délicieux, secouant son imagination de fantasmes torrides pour lui faire lâcher prise. Les deux étaient pris dans un tango enfiévré, chacun nourrissant le don de l'autre, s'appropriant ce qu'ils lui faisait subir, confondant les frontières de son propre corps et de son esprit avec celui de l'adversaire, du succulent adversaire. Étaient-ils de force égale ? Non. C'était impossible. Kaleb était l'EDV le plus puissant connu à ce jour. Alors comment se fait-il qu'il ne la domine pas ? Abigail ne comprenait pas. Quelque chose lui échappait... C'est alors qu'elle se retourna, regarda par la fenêtre du B&B et fut littéralement horrifiée par ce qu'il se passait dehors à cause d'eux. Et encore, elle ne vit pas tout. »

❧ A savoir :

◦ ABIGAIL est le deuxième tome de la trilogie KALEB.
◦ Le troisième et dernier opus paraîtra fin août 2013 dans la Collection R.
◦ Un extrait du roman est disponible ici.
◦ Ma chronique sur le premier tome : KALEB TOME 1.

Un immense merci à la Collection R pour ce partenariat !!! ♥

Kaleb Tome 2 : Abigail
Tags : Kaleb, Abigail, Collection R, Myra Eljundir
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#Posté le mardi 05 mars 2013 05:29

Modifié le mardi 29 octobre 2013 11:48

Extrait : Kaleb Tome 2 - Abigail de Myra Eljundir

Extrait : Kaleb Tome 2 - Abigail de Myra EljundirRésumé :

« Magnétique et sensuelle, Abigail est l'arme la plus redoutable du réseau SENTINEL.


La
jeune succube se nourrit de votre énergie vitale et vous consume dans l'extase.


Inut
ile de lutter : l'attraction qu'elle suscite est irrésistible.

M
ême si faire l'amour avec elle, c'est s'unir à la mort.


Kaleb Helgusson est plus dangereux encore, car il porte désormais l'empreinte du Mal.


Quand leurs routes se croisent, Abigail a beau le repousser, l'empathe l'attire comme un aimant.


Au
terme d'un affrontement passionnel sans merci, ils découvriront avec effroi ce que la combinaison de leurs dons peut accomplir.


M
ais seront-ils capables de maîtriser leurs désirs les plus sombres ?
»

Extrait :

Kaleb II - Mira Eljundir

Kaleb II - Mira Eljundir

Broché: 342 pages Editeur : ROBERT LAFFONT (28 février 2013) Langue : Français Prix : 17,50€

via : fr.calameo.com

Sortie : le 28 Février 2013 dans la Collection R.

Merci à Dénys pour l'info ! :)
Tags : Kaleb, Abigail, Collection R, Myra Eljundir
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#Posté le mercredi 13 février 2013 12:12

Modifié le mercredi 13 février 2013 12:30

Extrait : KALEB T.3 - FUSION de Myra Eljundir

Extrait : KALEB T.3 - FUSION de Myra EljundirRésumé :

« La prophétie du volcan prédit l'avènement d'une nouvelle ère, initiée par l'Élu...

O
r qui, de Kaleb, Abigail, le colonel Bergsson ou encore Mary-Ann bouleversera à jamais le destin des enfants du volcan ?

Et si la mort est la clé, tous ne sont-ils pas des morts en sursis ?

S
eul le Livre du volcan peut apporter des réponses à Kaleb et lui permettre de survivre au volcan qu'il a réveillé.

Mais le
tenir entre ses mains peut se révéler plus destructeur que tout...

Ce
dernier tome de la trilogie de Kaleb lève le voile sur une mythologie qui prend racine bien au-delà de ce que vous pouviez imaginer.

Plu
s que jamais, il est question de pouvoir, de sombre passion, de manipulation machiavélique et du parfum sulfureux d'une saga millénaire dont le dénouement pourrait bien vous faire penser que tout est bien qui finit mal.
»


Extrait : KALEB T.3 - FUSION de Myra Eljundir
Extrait :

KALEB, SAISON III - Myra ELJUNDIR

KALEB, SAISON III - Myra ELJUNDIR

Parution : 14 Novembre 2013 Format : 135 x 215 mm Nombre de pages : 456 Prix : 18,50 € ISBN : 2-221-12684-X

via : fr.calameo.com

Sortie : le 14 novembre 2013 dans la Collection R.

Un aperçu de la version finale du livre :

Extrait : KALEB T.3 - FUSION de Myra Eljundir
Extrait : KALEB T.3 - FUSION de Myra Eljundir
Tags : KALEB, FUSION, Extrait, Myra Eljundir, Collection R
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#Posté le mardi 29 octobre 2013 11:33

Les sorties 2013 de la Collection R

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, après les parutions 2013 de Pocket Jeunesse et Black Moon, voici celles de la Collection R !

PARALLON de Dee Shulman le 24 Janvier 2013 :

Les sorties 2013 de la Collection R
« Un gladiateur romain qui ne connaît pas la peur et une jeune fille du XXIe siècle, insouciante et rebelle. Deux mille ans les séparent, un mystérieux virus va les réunir...

1
52 après J.-C. : Au sommet de sa gloire, Sethos Leontis, redoutable combattant de l'arène, est blessé et se retrouve aux portes de la mort.
20
12 après J.-C. : Élève brillante mais à problèmes, Eva a été placée dans une école pour surdoués, une vie qu'un incident dans un laboratoire de biologie fait basculer à jamais.

Un
lien extraordinaire va permettre à Sethos et Eva de se rencontrer, mais il risque aussi de les séparer, car la maladie qui les dévore n'est pas de celles qu'on soigne, et leur amour pourrait se révéler mortel...

L
eur passion survivra-t-elle à la collision de deux mondes ?
»

ADDICT de Jeanne Ryan le 21 Février 2013 :

Les sorties 2013 de la Collection R
« Vee, dix-sept ans, est sous l'étroite surveillance de ses parents depuis qu'ils l'ont retrouvée quelques mois auparavant endormie au volant de la voiture familiale, dans le garage, moteur allumé. Elle a beau plaider l'accident et non la tentative de suicide, elle n'a pas le droit de sortir sauf pour jouer son rôle de maquilleuse-costumière dans la production théâtrale du lycée.

Un soir, elle décide de relever l'un des défis proposés par ADDICT, jeu trash de télé réalité diffusé sur le Net qui promet des cadeaux somptueux contre des paris toujours plus pervers. Mais voilà qu'elle est sélectionnée, à sa grande surprise.

Pour
se sentir enfin vivante, Vee va alors accepter des défis de plus en plus malsains... Jusqu'à quelle dose d'adrénaline pourra-t-elle survivre ?
»

KALEB TOME 2 - ABIGAIL de Myra Eljundir le 21 Février 2013 :

Les sorties 2013 de la Collection R
J'adooooooooooooooooooooooooooooooooooore l'évolution de la couverture !!! Le tatouage est encore plus profondément ancré dans la peau... Puis la phrase d'accroche est juste parfaite !!! ♥

LE PRINCE D'ÉTÉ de Alaya Dawn Johnson en Mars 2013 :

Les sorties 2013 de la Collection R
Les sorties 2013 de la Collection R
« Une histoire à couper le souffle où amour, mort, technologie et art sont réunis au c½ur des tropiques dans un Brésil futuriste.

La vi
lle luxuriante de Palmares Tres oscille entre technologie et tradition, bruissant des scandales sur les castes et les pratiques politiques douteuses. Au milieu de cette métropole vibrante, June Costa est une artiste qui aspire à devenir un jour légendaire. Mais ses rêves de gloire vont se muer en quelque chose de plus grand encore quand elle rencontre Enki, le nouveau et audacieux Roi d'été. Toute la ville est déjà sous son charme (y compris le meilleur ami de June, Gil). Mais June voit bien plus en Enki que ses yeux d'ambre et sa samba mortelle. Elle voit en lui un artiste.

E
nsemble, June et Enki vont mettre en scènes des projets explosifs aux mises en scènes audacieuses, si spectaculaires que Tres Palmares ne les oubliera jamais. Ils vont alors donner l'énergie nécessaire à la rébellion croissante qui s'oppose aux limites strictes du gouvernement en matière de nouvelles technologies. Et June tombera profondément, mais malheureusement aussi, amoureuse d'Enki. Malheureusement, car comme tous les rois d'été avant lui, Enki est destiné à mourir.

P
alpitant au rythme d'un Brésil futuriste, brûlant des passions de ses personnages, et débordant d'idées, ce roman ardent vous donnera envie de lire tous les autres ouvrages de Alaya Dawn Johnson.
»

GLITCH TOME 2 - RÉSURRECTION d'Heather Anastasiu en Mars 2013 :

Les sorties 2013 de la Collection R
LA SÉLECTION TOME 2 - L'ÉLITE de Kiera Cass en Avril 2013 :

Les sorties 2013 de la Collection R
THE 5TH WAVE ( LA 5ÈME VAGUE ) de Rick Yancey en Mai 2013 :

Les sorties 2013 de la Collection R
( trad. perso. On copie, on crédite. ) :

« Après la 1ère vague, seules restaient les ténèbres.
Après la 2ème vague, les chanceux ont pu s'enfuir.
Après la 3ème vague, les malchanceux ont survécu.
A
près la 4ème vague, une seule règle s'applique : ne faire confiance à personne.

Dé
sormais, à l'aube de la 5ème vague, et sur une portion dévastée et esseulée d'autoroute, Cassie tente de Leur échapper. D'échapper à ces êtres qui ressemblent aux humains et qui parcourent le pays, tuant chaque personne qui se met en travers de Leur route. Eux, qui ont dispersé les derniers survivants sur la planète Terre.

Rester seule est synonyme de rester en vie pour Cassie. Enfin, c'est ce qu'elle croit jusqu'à ce qu'elle rencontre Evan Walker. Séduisant et mystérieux, Evan pourrait s'avérer être le seul espoir de Cassie pour sauver son frère - ou pour qu'elle puisse rester en vie.

M
ais Cassie va devoir choisir. Entre la confiance et le désespoir. Entre la résistance et la capitulation. Entre la vie et la mort.
E
ntre abandonner et se relever.
»

Concernant les romans sans couvertures pour le moment :

- PHÆNIX TOME 2 - LE BRASIER DES SOUVENIRS de Carina Rozenfeld sortira en Avril 2013.
- STARTERS TOME 2 - ENDERS de Lissa Price sortira en Mai 2013.
- VERSION BETA TOME 2 de Rachel Cohn sortira en Octobre 2013.
- NIGHT SCHOOL TOME 3 de C.J. Daugherty sortira à l'automne 2013 ( septembre à priori ).
- LA COULEUR DES L'ÂME DES ANGES TOME 2 de Sophie Audouin-Mamikonian en Janvier 2014 ( ok, c'est pas pour 2013, je triche un peu, lol ! )
- Un nouveau roman de Cat Clarke ( l'auteure du fabuleux CONFUSION ) devrait également paraître chez R ! Les présentations de ses autres récits : TORN & UNDONE.

Sources : ici et ici.
Tags : Prochaines Parutions, Wandering-World, Collection R, Présentation, Couverture, Parallon, Dee Shulman, Addict, Jeanne Ryan, The Summer Prince, Le Prince d'Été, Alaya Dawn Johnson, Kaleb, Myra Eljundir, Abigail, Glitch, Résurrection, Heather Anastasiu, La Sélection, L'élite, Kiera Cass, The 5th Wave, La Cinquième Vague, Rick Yancey, Phænix, Le Brasier Des Souvenirs, Carina Rozenfeld, Starters, Enders, Lissa Price, Torn, Undone, Cat Clarke, Rachel Cohn, Version Beta, Night School, La Couleur De L'âme Des Anges, Sophie Audouin-Mamikonian, C.J. Daugherty
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#Posté le mercredi 05 décembre 2012 06:34

Modifié le mercredi 05 décembre 2012 08:56

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