
Titre français : Shadow Hills
Date de sortie française : 14 août 2013
Auteur : Anastasia Hopcus
Nombre de pages : 384
Éditeur : Pocket Jeunesse
Note : 1,5/5
Lu en français.
Rendez-vous à Shadow Hills pour une enquête surnaturelle !
Perséphone Archer souhaite donner un sens à la mort soudaine de sa s½ur jumelle, Athena. En proie à des rêves énigmatiques, elle abandonne son ancienne vie et intègre l'école de Shadow Hills, mentionnée dans le journal intime de sa s½ur juste avant sa mort.
L'endroit est un peu spécial : au 18ème siècle, une épidémie dévastatrice a ravagé la population, mais les citoyens semblent aujourd'hui dotés de capacités psychiques exceptionnelles. Même Zach, un superbe inconnu dont Perséphone fait la connaissance sur le campus, renferme de sombres secrets.
La jeune fille est certaine que les habitants de Shadow Hills dissimulent la vérité sur la disparition brutale de sa s½ur. Mais elle est loin de se douter que son propre destin est inextricablement lié à l'histoire de la ville...
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❧ Mon Avis :
_________Nous suivons ici Perséphone , Phe, une jeune adolescente qui décide de s'installer à Shadow Hills après la mort de sa s½ur. Déjà sur ce point, j'aurais une petite remarque : notre héroïne ne semble absolument pas être bouleversée après le départ d'Athena. Je m'attendais à découvrir un personnage émouvant et attachant grâce à cet élément, mais pas du tout. Puis la moindre réaction de Phe m'est apparue comme terne et sans intérêt. Mais j'ai gardé espoir en me disant que la suite de l'intrigue me l'offrirait sous un jour meilleur. Oui... bah non. Même si Perséphone n'est pas agaçante en elle-même, je ne suis pas parvenu à me lier à elle. J'ai vraiment eu le sentiment de retrouver les héroïnes "d'avant". Indéterminées, sans vraie personnalités, qui sont là juste pour être là, en fait. On nous raconte son histoire, mais ça ne va pas plus loin. On ne ressent rien. Et ne rien éprouver pendant une lecture, moi, ça me fait de la peine *part pleurer au loin*.
________L'auteure nous permet de rencontrer tout un tas de personnages secondaires, tous autant stéréotypés les uns que les autres. Nous avons le meilleur ami qui a toujours réponse à tout, l'amie maladroite qui fait sourire, le méchant garçon ténébreux et l'amoureux transi qui possède des capacités mystérieuses... Non en vrai, quand je relis ce que je viens d'écrire, je me rends-compte - avec horreur - que c'est la stricte vérité. Je suis un peu méchant, parce que le personnage d'Adriana m'a quand même bien fait rire. Mais c'est tout. Trent, le bad-boy vraiment bad-boy, m'a semblé inutile au possible. Il fait le méchant une fois de temps en temps, mais il ne sert pas vraiment à grand chose. Surtout qu'au bout d'une petite réflexion de la part de Phe, il baisse les bras. Au secours. Les premiers livres YA étaient vraiment tous comme ça ?
________Côté histoire d'amour, c'est la même chose. Perséphone se lie rapidement à Zach, le beau gosse charmeur et inaccessible de la ville. Bon bien sûr, ils tombent amoureux. Fatalement. Mais j'ai eu l'étrange sentiment que tout était forcé. C'est assez bizarre à expliquer, mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti. Les moments qu'ils passent ensemble ne sont ni renversants ni romantiques. Ils se voient, ils s'embrassent, sortent les grands mots d'un seul coup, mais ça ne va pas plus loin. Il n'y a pas d'intensité, pas de frissons. Pas grand chose, dans le fond. C'était peu naturel. Surtout qu'Anastasia Hopcus ne s'embête pas et créé des couples à tout bout de champ. Tout le monde se trouve quelqu'un. Tout le monde s'aime. Oui, m'enfin les romances en plastique, ça va deux minutes quoi...
________Seul aspect qui m'a plu : l'ambiance. Dès le départ, j'ai été pris par cet univers oppressant et gorgé de secrets. Shadow Hills est un lieu étrange et embrassé par l'ombre. J'ai adoré ça ! Il se passe de nombreuses choses plutôt intrigantes, et chaque coup de théâtre est accompagné de descriptions à la fois haletantes et débordantes de suspense. Je dois bien avouer que, malgré tout les mauvais points du livre, celui-ci m'a convaincu. Ajoutez à cela un fond de réécriture des mythes grecs, et vous aurez enfin un aperçu du climat de l'histoire. J'ai beaucoup aimé ce côté du roman. L'auteure nous offre quelques passages pleins de bouleversements et de révélations passionnantes, qui parviennent à rendre notre lecture un peu moins ennuyante.
________En résumé, je conseillerai SHADOW HILLS à des jeunes lecteurs, qui débutent dans le genre young-adult. Ce n'est absolument pas une histoire qui change et qui nous éblouit. Nous plongeons dans un cadre plaisant et sympathique, certes, mais nous rencontrons des personnages sans intérêt et vraiment peu approfondis. La romance est insatisfaisante et peu convaincante, et les personnages secondaires sont vraiment très stéréotypés. Les révélations qui nous sont faites peuvent plaire, mais ça ne va pas plus loin. Une lecture moyenne et insipide, qui ne me laissera pas de grands souvenirs.
« Cette nuit avait tout changé. Elle m'avait changée, moi. Mon visage, si semblable à celui d'Athena, ne faisait que rappeler à mes parents ce qu'ils avaient perdu, comme la volute de fumée suspendue dans les airs quand on a soufflé la bougie.
- J'ai l'impression d'être irrémédiablement brisée. Comme si j'avais perdu une partie de moi... Et je sais que, quoi que je fasse, je ne la récupérerai jamais. Elle est partie pour toujours. »
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❧ A savoir :
◦ Ce roman ne possède aucune suite, mais il existe une novella en anglais qui permet de retrouver les personnages après l'intrigue de SHADOW HILLS.

Visiteur, Posté le lundi 17 mars 2014 14:35
j ai lu le livre