
Titre Français : Au Commencement Il Y Avait Bob
Date De Sortie Française : 2 Mai 2012
Auteur : Meg Rosoff
Nombre De Pages : 352
Note : 2,5/5
Lu en français.
« que les eaux et la terre grouillent d'espèces,
qu'il y ait des bêtes à plumes
et énormément de nanas canons. »
Alors il se mit au boulot et créa la terre, le ciel et le reste.
Tout ça en seulement six jours.
Six jours ! Félicitations, Bob.
Pas étonnant que la vie soit un tel bazar.
Et si Dieu n'était pas le vieux barbu qu'on imagine tous, mais un adolescent ordinaire ?
Un jeune paresseux, égocentrique et un brin obsédé.
Qui chaque fois qu'il tombe amoureux - et ça arrive souvent ! - provoque un désastre sans nom sur notre bonne vieille planète...
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❧ Mon Avis :
_____Lu en une journée, après l'avoir terminé, ce roman me laisse encore dans un drôle d'état. Non pas parce qu'il est transcendant, mais parce que, étrangement... Je n'ai rien ressenti. C'est vraiment bizarre à expliquer, mais, ce livre, je ne l'ai ni détesté ni adoré. Car, vraiment, aucun sentiment de m'est parvenu durant ma lecture. D'où ma note, 2,5/5, la moyenne, qui colle, à mes yeux, parfaitement au livre.
_____L'histoire prend place dans un contexte qui, au départ, avait l'air extrêmement fascinant : Dieu serait un adolescent comme les autres, il se nommerait Bob, et, à chaque fois qu'il craque sur une humaine, c'est l'apocalypse sur Terre. Pas mal, n'est-ce pas ? Au premier regard, l'histoire du roman m'a réellement intrigué. Puis c'est tout de même le troisième livre de Meg Rosoff publié chez Black Moon. Je m'étais dit que si la collection continuait à traduire les ouvrages de cette auteure, c'était sûrement car ils le méritaient... Aïe, j'ai envie dire. Car je me suis lourdement trompé !
_____Vous savez quoi ? Il est très difficile pour moi d'écrire cette chronique. Comment voulez-vous donner votre avis sur une chose qui ne vous a fait ni vibrer, ni pleurer, ni éprouver de passion ou de colère ? Juste du vide. L'histoire est vide. Les personnages sont creux. Et j'ai, très souvent, été perdu. Le fil conducteur du livre m'a poussé à faire les yeux ronds et à me plisser le front. A maintes reprises, j'ai dû retourner quelques pages en arrière pour voir si je n'avais pas sauté un épisode. L'intrigue n'a ni queue ni tête... J'ai vraiment eu du mal à comprendre où Meg Rosoff essayait de m'emmener.
_____Comme dit précédemment, les protagonistes sont plutôt superficiels en général. Bob, Mister B, Mona ou cet étrange Eck nous sont à peine décrits. Résultat, me les représenter n'a pas été la chose la plus facile du monde. Concernant Bob, on nous le présente comme le Dieu créateur... Ok... Mais je n'ai pas vraiment eu l'impression que son rôle était maîtrisé à la perfection. Un coup il se balade sur Terre, l'autre il est chez lui ( on ne sait où ), puis il se met à modifier ce qu'il a mis en place sur notre belle planète bleue. D'accord, mais un peu plus de logique n'aurait pas été de trop ! Puis la relation avec l'humaine dont il va tomber amoureux, Lucy, est particulièrement dérangeante. Vraiment. A en croire l'auteure, les adolescents sont tous des êtres en chaleur, qui veulent forniquer à tout moment et ne se draguent que pour ça. Deux trois phrases bien placées, hop, et on va au lit ! Non mais franchement, c'est quoi cette vision grotesque des jeunes adultes ? J'ai vraiment eu des difficultés avec le point de vue de l'auteure sur cet aspect de l'histoire.
_____Justement, en parlant des sentiments de Meg Rosoff, on sent bien, par contre, qu'elle dénonce énormément de stéréotypes dans son roman, chose qui, heureusement, m'a beaucoup plu et a permis au livre ne pas récolter la pire note du blog. Je dois bien avouer que même si sur le plan sexuel, l'auteure se plante complètement pour moi, sur le reste elle est plutôt dans le juste ( en général ). Égocentrisme, égoïsme, piques de colère pour un rien, jalousie, hormones qui rendent lunatiques, tous les plus mauvais points qui touchent les ados pendant la puberté sont passés au crible, amplifiés, et nous sont servis avec beaucoup d'humour et de perspicacité. De même que les parents trop peu à l'écoute de leurs enfants, des amis qui deviennent des modèles, ou des choses que l'ont pensent acquises et qui ne le sont pas. Autant de thèmes qui auraient pu être touchants et fascinants s'ils avaient été bien mieux abordés. Ce qui est véritablement dommage avec ce roman, c'est qu'il aurait pu être captivant mais que, à chaque fois, le soufflé, et nos espoirs, retombe lourdement.
_____La conclusion du livre m'a juste paru incompréhensible. Peut-être n'ai-je rien compris à ce récit, mais, vraiment, la fin est une des plus inexplicables et incohérentes qui m'ait été donné de lire. Je suis encore en train d'en chercher l'explication finale. C'est pas gagné...
_____Finalement, Au Commencement Il Y Avait Bob se révèle une lecture vraiment décevante, mais qui possède tout de même quelques bons côtés qui auraient été époustouflants s'ils avaient été plus poussés. De plus, l'écriture du roman est complètement troublante : on passe du passé au présent en un battement de cils, ce qui rend notre lecture on ne peut plus compliquée. Les personnages n'ont pas su me séduire, mais les morales et idées qu'ils renvoyaient ont su me plaire. Un livre bien étrange donc, qui ne m'a pas fait ressentir grand chose.
Mû par une longue habitude de la compassion, Bernard pose une main rassurante sur son épaule.
- Nous continuons parce que nous n'avons pas le choix, répond-il.
Mister B le regarde avec de grands yeux tristes et soupire.
- Le meilleur moyen de tenir est peut-être de considérer l'existence sur Terre comme une vaste blague, une création d'une stupidité tellement énorme que la seule façon de vivre est de rire jusqu'à en perdre haleine. »
❧ A Savoir :
◦ Ce tome ne possède aucune suite, c'est un one-shot.
◦ Un extrait du roman est disponible ici.
Blue-Butterfly, Posté le jeudi 17 janvier 2013 05:03
Il me tente pas:/